Divers textes de Joseph Leddet sur l’épidémie et ses conséquences

Merci à Joseph Leddet pour ces extraits de ses commentaires joints à la Gazette des Changes des derniers mois.

Bio de Joseph Leddet

Ecole Polytechnique (X69) , ENSAE (Ecole des Statistiques, promotion 1974) et DESS en Systèmes d’information (Université de Technologie de Compiègne, 1979).   Economiste, administrateur de l’INSEE, puis créateur de Forex Finance (filiale CCF/COFACE spécialisée dans le Conseil en Gestion de Trésorerie/change pour les PME) ; et 20  ans comme consultant financier indépendant. Ancien président de l’Association des anciens élèves de l’ENSAE,   animateur depuis 10 ans des petits-déjeuners « Economie-finance » de l’ENSAE, Joseph  conseille des entreprises exposées aux divers risques financiers, en particulier le risque de change, il est spécialiste de la gestion de la dette des collectivités locales et il contribue régulièrement à la presse et à la radio (« La Tribune », France Info…), sur le thème des marchés financiers. Editeur depuis 1995 de la « Gazette des Changes » (lettre financière bimensuelle),  membre de l’IFA (Institut français des administrateurs) et de l’Institut de l’Iconomie, conseiller du bureau d’études économiques XERFI, Joseph propose, avec d’autres collègues économistes une solution pour l’Europe :  La dette perpétuelle  Coordonnées professionnelles : Cabinet Contacts, 12 rue Vivienne, 75002 Paris  -Tél. : 01 42 36 98 10 / 06 15 90 47 57   – Mail : contactsjl@free.fr

25/9 Nouvelles mesures sanitaires : trop, c’est trop !

L’annonce  faite  hier  par  le  ministre  de  la  Santé  Olivier  Véran  de  nouvelles  mesures  sanitaires  dures  pour prétendument contrer la réextension de l’épidémie virale, notamment via la fermeture brutale dès samedi des cafés/bars/restaurants  de  Marseille  et  d’Aix,  est  la  goutte  d’eau  qui  aujourd’hui  fait  déborder  le  vase.  Les professionnels marseillais ne sont pas tous des enfants de chœur, et le fait de leur avoir, sur simple message via BFM-TV, brutalement interdit d’exercer leur activité, et ce sans concertation aucune avec les élus locaux, va à l’évidence beaucoup les énerver. Avoir travaillé 30 ou 40 ans de sa vie, tous les jours matin et soir, pour voir la valeur  vénale  de  son  fonds  de  commerce  réduite  à  néant,  ou  peu  s’en  faut,  du  fait  d’un  brutal  oukase gouvernemental, ne peut que susciter quelques réactions fortes d’exaspération. Il est clair que le jeune Véran, 40 ans, qui partage avec sa jolie compagne la députée LREM Coralie Dubost une égale détestation pour le Pr Didier Raoult, star marseillaise de la virologie, a intérêt à se doter dès maintenant jour et nuit d’une bonne escorte de gardes du corps. La probabilité n’est pas nulle que cette dernière saillie dictatoriale de la part de nos auto-proclamées élites politiques se termine prochainement dans un bain de sang

 

8/10 Impact du virus : forte fièvre d’inactivité  

Les mesures sanitaires officiellement destinées à éradiquer le méchant coronavirus auront eu en tout cas un vrai effet concret, à savoir inciter ou obliger une bonne partie des gens à ne plus rien faire. C’est ainsi qu’entre les millions de salariés au chômage partiel, entre les intermittents du spectacle dont la rémunération est prolongée d’une année sans justificatifs de prestations, entre les différentes catégories de fonctionnaires qui évoquent leur droit de retrait pour ne pas risquer d’être contaminés, entre les étudiants qui ne peuvent aller en fac qu’une semaine sur deux par mesure de sécurité, entre les bars ou les salles de sport obligés de fermer, entre les forains interdits d’exercer, entre les boîtes de nuit toujours non rouvertes, entre tous les travailleurs indépendants, officiels ou officieux, touchés de plein fouet par la chute ou l’arrêt de leur business, entre les apprentis non placés ou les jeunes qui ne trouvent pas de travail d’appoint, entre les hôtels privés de clients ou les avions qui ne volent plus…, force est de constater que depuis le début de l’année 2020, sous le prétexte d’un virus assimilable à une grosse grippe, la France et une bonne partie du monde sont en train de basculer dans l’inactivité généralisée. Ce mélange de peur bassinée par les médias, d’opportunisme lié à la possibilité d’être payé à ne rien faire, et de détresse due à une dramatique perte de revenus  pour les indépendants non protégés et sans clients, est le résultat  évident  d’une  gestion  surréaliste  de  cette  bénigne  épidémie  de  grippe  asiatique.    Publié  en  1887, l’ouvrage de Paul Lafargue, beau-fils de Karl Marx, « Le droit à la paresse », voit ses thèses revenir en force au premier plan aujourd’hui. Gageons que d’ici peu on réentendra parler du « revenu de base » ou du « revenu universel » : ce ne serait peut-être pas un mal ni une utopie en définitive, puisque les banques centrales peuvent créer autant d’argent qu’elles veulent à coût nul…

22/10 Mesures sanitaires : l’abdication de la jeunesse

En France, comme presque partout ailleurs dans le monde, des mesures dites sanitaires instaurées sous prétexte de protéger les gens d’une épidémie qui ne tue pas grand monde, aboutissent à mettre la population sous cloche, à la séquestrer, à l’empêcher de vivre. De même, les entreprises sont interdites de travailler normalement, et nombre d’entre elles commencent à mettre la clé sous la porte. Du côté des étudiants, les facs fonctionnent à mi-temps, avec des effectifs réduits et des horaires alternés. Et les jeunes n’ont plus le droit de se réunir en groupe ni en public, ni en privé. Tout le monde doit porter un horrible masque dans la rue, et les tests gratuits de contrôle contre ce pâle virus, opérés en masse par une population apeurée, sont en train de creuser plus encore le trou de la Sécu (coût estimé de l’ordre de 4.5 milliards €). Assurément, la population française est très docile, voire collaboratrice ; elle gobe tout ce qu’on lui dit à la télé, s’accoutumant à des mesures aussi inutiles qu’incohérentes. Mais le  pire à  constater,  c’est  la  démission  de  la  jeunesse : il  y a  une bonne  cinquantaine d’années, en mai 68, celle-ci s’était levée pour se révolter contre une société dont les aînés lui imposaient une discipline  par  trop  rigide  et  un  avenir  peu  enthousiasmant.  Aujourd’hui,  le  pouvoir  impose  aux  jeunes  non seulement le « no future » cher au mouvement « punk » de la fin des années 70, mais aussi une mise sous tutelle de leur vie de tous les jours, leur interdisant de vivre librement leur vie. Et face à cette agression, ils ne disent rien, ils ne réagissent pas, ils ne se révoltent pas : c’est à la fois incompréhensible et décevant

5/11 Petits commerces : Paris ferait bien de s’inspirer de Barcelone

En Catalogne, depuis vendredi dernier, les grands magasins doivent fermer, alors que les petits commerçants peuvent rester ouverts. En France, on a décidé exactement l’inverse. Même si la mesure ne concerne pas les hypermarchés vendeurs  de  produits  alimentaires,  cette  décision  semble  sensiblement  plus  logique  que  celle  prise  par  le gouvernement  français,  qui  impose  la  fermeture  de  tous les  petits  commerces  non alimentaires,  notamment  les libraires, les coiffeurs ou les fleuristes, alors que leur facteur de risque de contagion est minime par rapport à celui des grandes surfaces, qui restent en partie ouvertes. A vrai dire, la gestion du coronavirus en France est le fruit d’une véritable politique de gribouille : cette « guerre » contre le virus manque cruellement d’un général en chef, à la  différence  de  ce  qui  se  passe  dans  les  pays  d’Asie.  Il  aurait  fallu  dès  le  départ  confier  les  rênes  de  la  lutte épidémique  à un vrai professionnel clairvoyant, comme le Pr Didier Raoult, ainsi que cela a été fait en Allemagne dès janvier avec le Pr Christian Drosten (cf. procédure systématique de test, soin et confinement individuel), plutôt que de laisser la stratégie anti-virus dans les mains de l’équipe de politiciens affairistes à la tête du Ministère de la Santé, Buzyn,  Veyran,  Salomon  ou autres  Hirsch, appuyés  par  l’inénarrable Pr  Delfraissy, président  du « Comité scientifique », par ailleurs totalement inexpérimenté en matière de virus contagieux, et qui ont tous fait de M. Raoult leur bête noire, par jalousie. En tout cas, les français n’en finissent pas de payer les pots cassés dus à ces apparatchiks aussi amateurs que profiteurs, et qui par ailleurs abhorrent le « populo ».

Mesures sanitaires : laissez-nous vivre !

Les  mesures  dites  sanitaires  imposées  depuis  le  début  de  l’année  par  le  gouvernement,  notamment  un  premier « confinement » décrété de mars à mai, renouvelé fin octobre pour une durée indéterminée, prive les français d’une double liberté : d’une part avoir des relations sociales normales, sortir, se rencontrer et s’amuser, aller au restaurant ou  au  spectacle.  D’autre  part,  pouvoir  travailler  dans  des  conditions  habituelles,  alors  que  restaurants  et  petits commerces  sont  interdits  d’exercer,  et  que  le  télétravail  tend  à  remplacer  la  vie  d’entreprise.  Tout  cela  va inévitablement provoquer à court terme des centaines de milliers de faillites et des millions de chômeurs, malgré les mesures provisoires de soutien étatiques. Quant aux particuliers, obligés pour nombre d’entre eux de rester à la maison sauf pour faire les courses ou pour promener leur chien dans des rues désertes, une bonne partie d’entre eux vont vite finir  par  péter  les  plombs.  Ne  parlons-pas  des  cinémas,  théâtres et autres scènes culturelles,  tous fermés, comme les salles de sport et même les églises. Ne parlons pas des restaurants ni des boîtes de nuit. Ne parlons pas du marasme des chauffeurs de taxi ou VTC. Ne parlons pas des hôtels vides, ni des aéroports désertés…. Nos dirigeants,  fort bien payés et confortablement installés dans les palais  de la République, ont à vrai dire  une conception de la vie – pour les autres – totalement hygiéniste et matérialiste. Pour empêcher la mort par virus de quelques milliers de personnes pour la plupart âgées et malades, et pour éviter d’être poursuivis en justice pour mauvaise gestion de l’épidémie, ils se permettent de pourrir la vie et les finances de dizaines de millions de personnes. Il y a là un vrai problème philosophique. Laissez-nous vivre, laissez-nous travailler, laissez-nous danser, et arrêtez de nous emm…Sinon, on va finir par vous couper la tête ! (Pas comme chez nos camarades islamistes, mais plutôt comme en 1793 sous la Révolution).

19/11 Mesures sanitaires : bienvenue en Absurdistan!

Le magazine allemand de centre-gauche « Die Zeit » s’étrangle, dans sa dernière parution, à la vue des règles répressives en France qui, selon l’auteur de l’article, confinent à l’absurde (d’où la référence à l’Absurdistan dans son titre). Pour tout français à peu près normalement constitué, i.e. au q. i. supérieur à 75, il est évident que nos dirigeants ont pété les plombs. Ils préconisent, semaine après semaine, des mesures aussi inefficaces que contradictoires pour prétendument enrayer la propagation du virus. C’est ainsi qu’Emmanuel 1er, nouveau souverain d’Ubuland, assisté de son premier ministre Gogolitex, ne cesse de jour en jour de nous surprendre. On a tous, grâce à eux, le droit de s’entasser des heures côte-à-côte dans le train, ou des dizaines de minutes dans le métro, le bus ou le tram. On a le droit de se presser par centaines pour faire nos courses dans les supermarchés. Par contre, interdit d’acheter des livres, des fleurs, des vêtements ou des jouets dans les petites boutiques, à quelques clients à la fois. Interdit de se retrouver à déjeuner ou dîner au restaurant, en dépit des strictes règles de sécurité proposées par les professionnels. Sur le plan des mesures médicales, le n° 1 des experts européens en coronavirus, le Pr Raoult, français de Marseille, est poursuivi par l’ordre local des médecins pour « charlatanisme », car prescrivant de la quinine (remède ô combien dangereux !) pour stopper dans l’oeuf la maladie, alors que sa technique pragmatique a fait ses preuves concrètes sur des milliers de malades. Même s’il présente quelques exagérations et qu’il est un peu long (2h 45), nous vous conseillons à cet égard de visionner d’urgence en streaming le documentaire « Hold-up » réalisé par un ex-journaliste de France-Télévision, qui prend le contrepied du rouleau compresseur médiatique officiel, infatigable promoteur de la peur, du mensonge et du « Big Pharma ».

4/12 Critères de Maastricht : balayés par le coronavirus !

Pendant une bonne trentaine d’années, l’« ordolibéralisme » a trôné comme doctrine globale de politique économique imposée aux Etats par Bruxelles, par la BCE, et aussi par ses promoteurs, FMI et Banque Mondiale. Idée de base de cette doctrine : laisser fonctionner le libre-échange, le libre commerce, la libre circulation des biens et des capitaux ; en parallèle, imposer aux Etats la rigueur, la maîtrise des dépenses et investissements publics, fiscaux et sociaux. Prônée notamment par la BCE de JC Trichet, cette doctrine a conduit à la crise des dettes européennes de 2008/2012, avec le honteux épisode de la mise sous tutelle de la Grèce par la « Troïka » ( i.e. Commission/BCE/FMI). L’armature de cette  doctrine avait  été inscrite dans  le  marbre  du Traité  de Maastricht  en  1992,  via l’imposition des  fameux critères pour tous les Etats candidats à l’euro. Les deux plus connus sont les 3% maximum de déficit public et 60% maximum de dette publique, par rapport au PIB. Au départ, dans les années 1990 et au début des années 2000, ces critères ont été en gros respectés. Puis la crise des « subprime » et celle de la dette les ont fait voler en éclats. A présent, avec la nouvelle crise sanitaire, on peut dire qu’il sont totalement périmés. Conclusion : les principes de politique économique reposent avant tout sur une idéologie qui n’a rien de scientifique, mais que l’on impose comme doxa. Et lorsque les circonstances l’exigent et que le contexte international change brutalement, la doxa est remise en question sans aucun état d’âme.

Responsabilité des compagnies d’assurance : la belle hypocrisie des pouvoirs publics

Le  ministre  de  l’Economie  B.  Le  Maire  vient  de  lancer  un  ultimatum  aux  compagnies  d’assurance,  leur intimant  d’ « en faire plus »pour soutenir les cafés/hôtels/restaurants durement touchés par une quasi-cessation d’activité due aux mesures sanitaires, et mettant en avant la menace d’une taxe exceptionnelle de 1.2 milliard € votée par le Sénat. En pratique, les problèmes actuels de ce secteur sont à 100% dus à la  décision unilatérale de l’Etat de fermer tous ces établissements ou de neutraliser leur clientèle pour contrer l’épidémie, et ce à la différence de ce qui se passe dans d’autres pays voisins. Il n’y a ainsi aucune raison pour que les autorités mettent en cause la responsabilité des sociétés d’assurance, à qui – selon leur fédération professionnelle – la crise sanitaire a déjà coûté 5 milliards €, dont 2.5 pour les mesures de solidarité collective, et dont les primes ont été calculées sur la base de statistiques recensant un nombre minime d’établissements touchés en temps normal par les fermetures administratives.  Cela étant, les compagnies d’assurance disposent face à l’Etat d’une arme fatale : si les injonctions financières publiques les poussent au dépôt de bilan, les placements d’assurance-vie de leurs clients investisseurs seront -d’après un récent règlement européen – ponctionnés au-dessus de 100 000 € pour rembourser les créanciers. Il n’est pas sûr que les électeurs épargnants envisagent d’un bon œil cette aimable perspective….

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